dimanche 21 juin 2015

Filière poulets / éthique :

En partant du thème manger « made in France », la chaîne télévisée M6 diffusait le 17 juin 2015 à 20h55 l’émission « Les chefs contre-attaquent » (http://www.m6.fr/emission-gaspillage_alimentaire_les_chefs_contre_attaquent/). Dans ce reportage quatre chefs cuisiniers français enquêtaient sur le contenu des réfrigérateurs de nos concitoyens. Leurs enquêtes mettaient en lumière certaines pratiques où la notion d’éthique était mise à mal.

Le reportage nous faisait voyager en Inde pour découvrir l’étonnante culture du cornichon. Un Cucurbitaceae, cultivé pour ses fruits, consommé principalement comme condiment mais complètement inconnu des indiens. Pour 80€ par mois, des femmes en sari aux couleurs chatoyantes ramassaient sous un soleil torride ces fruits. A ce stade du reportage, on se dit que la rémunération est vraiment modique mais ces femmes arborent de si beaux sourires que l’information semble pouvoir être acceptée. Ensuite vient l’explication sur le travail des hommes sur l’exploitation. Ils arrosent de pesticides les plants de cornichons. Certains de ces pesticides sont interdits en Europe depuis plusieurs années. Pour effectuer cette tâche, leur protection est dérisoire pour ne pas dire inexistante. L’homme ne se plaint pas, il indique juste qu’il avait des maux de tête et des nausées au début mais qu’il s’était habitué …

Autre continent : le Brésil. Autre filière : les poulets. Une ville entière consacrée à l’élevage ultra court de ces volatils. La rentabilité est maximale et fait du Brésil le plus gros exportateur mondial de poulets. La visite d’un élevage montre quelques images surprenantes. Celles de poulets, gavés d’antibiotiques et nourris aux OGM, faisant le grand écart, leur poids acquis trop rapidement au détriment de leur squelette, ne leur permettant pas de tenir debout.
A la suite de ce reportage, son contenu  et la description de ces poulets faisant le grand écart a été faite à un jeune enfant d’une dizaine d’années qui a conclu qu’il ne voulait plus manger de nuggets, plat qu’il appréciait pourtant jusque là.

Le bon sens et l’éthique semblent des notions présentes chez les enfants. Et si la solution pour une économie plus équitable à tous les niveaux était de retrouver cet enfant en chacun de nous afin que nos choix de consommation soient en accord avec une certaine éthique.

mardi 2 juin 2015

Brevets sur le vivant

Imaginez un instant que la police vienne inspecter votre potager pour vérifier que les légumes que vous avez plantés sont libres de droit et n’appartiennent pas à une multinationale. Fiction pensez-vous ? Pas si sûr.
Le 25 mars 2015, la Chambre des Recours de l’Office Européen des Brevets (OEB) a permis le brevetage de plantes non modifiées en Europe. Deux candidats ont réussi l’épreuve : une tomate et un brocoli.

Jusqu’à cette date, la Convention sur le brevet européen prévoyait à l’article 53 b) - Exception à la brevetabilité que :
Les brevets européens ne sont pas délivrés pour : 
b) les variétés végétales ou les races animales ainsi que les procédés essentiellement biologiques d'obtention de végétaux ou d'animaux, cette disposition ne s'appliquant pas aux procédés microbiologiques et aux produits obtenus par ces procédés.

A présent des végétaux « classiques » c'est-à-dire des végétaux qui n’ont pas été modifiés génétiquement et pour lesquels on a uniquement utilisé des procédés essentiellement biologiques peuvent être brevetés.

Ainsi les cultivateurs pourront être attaqués en justice s’ils cultivent sans autorisation des plantes brevetées et sans s’acquitter des redevances liées aux brevets. En effet, les cultivateurs produisant des plantes avec un caractère qui a fait l’objet d’un brevet devraient régler une redevance au détenteur du brevet.


La privatisation du vivant est en marche. Elle a débuté par le règne végétal, se poursuivra t-elle par le règne animal pour finir par l’humain ? Il semblerait que l’intérêt de cette démarche ne profite, ni au simple citoyen, ni au cultivateur qui perdra la liberté de cultiver ce que la nature lui avait, en d’autres temps, si gracieusement offert.

Les métaux : utilisation humaine légère ?

Les métaux sont au cœur de notre quotidien. Leurs innombrables utilisations ont contribué à l’évolution technologique de l’espèce humaine. Depuis des siècles, ils nous ont permis d’accomplir des prouesses dans les secteurs des plus communs aux plus inimaginables. Ils ont même permis de réaliser un des vieux rêves de l’humanité celui de marcher sur la lune et seront très probablement utilisés pour nos projections les plus osées comme voyager vers de lointaines galaxies.
Mais depuis quelques temps les métaux sont très souvent pointés du doigt comme étant à l’origine de nombreux désordres. Ils sont à la fois très recherchés en raison, pour certains, de leur rareté et très décriés car ils sont de plus en plus présents là où ils ne devraient pas l’être. L’industrialisation mondiale croissante, associée à une maîtrise plus ou moins réussie de toutes les étapes de fabrication, ont contribué à libérer des quantités notables de métaux dans l’environnement. Les métaux contaminent les sols, les nappes phréatiques et de nombreuses chaînes alimentaires.
L’homme est à l’origine de l’utilisation, de la transformation des métaux et en tant que dernier maillon de la chaîne alimentaire il est également très souvent le réceptacle final de ces mêmes métaux lors des contaminations environnementales. Une des innombrables versions modernes de l’arroseur arrosé !

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