La technologie est omniprésente dans notre quotidien. Elle prend une
place considérable dans tous les domaines de nos vies. Elle sait se rendre
indispensable et après avoir longtemps été cantonnée au fonctionnement matériel,
elle s’étend aujourd’hui au vivant.
A chaque problème, sa « solution » technologique :
- Réchauffement climatique ? Certains répondent géo-ingénierie.
- Pour lutter contre la dengue, maladie transmise par le moustique « tigre » ? Des sociétés privées relâchent dans la nature, moyennant finance, des moustiques génétiquement modifiés.
- Un enfant atteint d’une maladie rare ? Le « Bébé-médicament », «bébé du double espoir», «bébé-docteur», un enfant sélectionné au stade embryonnaire afin de pouvoir soigner un aîné malade.
- Les champs d’action de la technologie sont immenses. Un des secteurs d’exploration :
l’humain augmenté. L’idée n’est pas nouvelle. La mythologie, les contes et
légendes regorgent d’êtres humains possédant des capacités étonnantes. Et le
regain d’intérêt pour les super héros Marvel témoignent de cette fascination de
la société pour la technologie appliquée au vivant. L’Homo sapiens, l’espèce
humaine actuelle semble de moins en moins une référence d’homme moderne. Le
nouvel homme moderne aura probablement une micro puce implantée dans son
cerveau afin d’augmenter ses capacités neuronales, des organes de synthèses
pour suppléer les déficiences de ses propres organes, l’homme moderne sera
ultra connecté.
L’ère technologique a déjà débuté. Elle nous est vantée comme solution à
nos multiples problèmes. Elle nous promet une vie meilleure.
Meilleure pour qui ? Meilleure pourquoi ? Une privatisation du
vivant ? Une humanité avec des classes sociales qui seraient établies à
partir de son patrimoine génétique modifié comme dans Le meilleur des Mondes le
roman d'anticipation dystopique, écrit en 1931 par Aldous Huxley.
L’ère technologique : l’évolution pour une certaine humanité vers
l’éternité ?