L’actualité d’avril 2015 remet sur le devant de la scène le génome
végétale. Le 5 avril 2015, des parcelles d’essais officiels sur colza appartenant au GEVES (Groupe d’Etude et de contrôle
des Variétés Et des Semences) à La Pouëze, entre
Angers et Segré, dans le Maine-et-Loire ont fait l’objet d’une
destruction par les « Faucheurs volontaires ». Les faucheurs
volontaires ont expliqué cet acte par le fait qu’il s’agissait de faire « reconnaître que les variétés obtenues par mutagenèse
sont bien des OGM » pour les soumettre aux mêmes obligations.
La question se pose donc : ces plants de colza obtenus par mutagenèse peuvent-ils être
considérés comme des OGM ?
La mutagenèse est la production d’une modification survenant dans la
séquence de l'A.D.N. d'une cellule et pouvant entraîner la disparition d'un
caractère préexistant ou l'apparition d'un caractère nouveau. (Larousse)
Cette mutation peut être naturelle ou artificielle, dirigée ou
aléatoire.
La transgenèse ou la transformation génétique est la modification
héréditaire d’un génome à la suite de l’intégration et de l’expression d’un
gène étranger (Larousse).
Dans le cas de la mutagenèse comme de la transgenèse il existe bien une
modification du génome. Mais la différence se situe au niveau du type de modification
du génome.
- Avec la mutagenèse le génome, même s’il subit un changement, demeure toujours uniquement le génome de la plante modifiée.
- Avec la transgenèse il y a un apport d’un gène étranger qui peut provenir du règne végétal mais également du règne animal. Ces organismes génétiquement modifiés sont des entités complètement nouvelles issues de la biotechnologie humaine.
Certains, comme les « Faucheurs volontaires », veulent voir
les plantes comme ce Colza issu d’une mutagenèse artificielle cataloguées comme
des OGM et soumis donc à la même réglementation. Mais au final s’agit-il
réellement du même débat ?
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